lundi 11 février 2019

Le Palais des Mille Vents, ou l'art de la dissimulation

Premier jour à Jaipur, la « ville rose » : carrément déçue par cette ville bordélique et crade, pas entretenue, chaussées défoncées, égoûts à ciel ouvert dans certaines ruelles, mauvaises odeurs, et un rose pas si rose que ça.. Une ville pas si vielle j'apprends, construite au 19e siècle et sacrément délabrée. Heureusement le lendemain on fait une balade en vélo aux aurores, ce qui permet de l'appréhender autrement qu'en rikshaw bruyant ou en marchand les pieds dans les immondices.


Le tour est chouette, on pose devant la façade du palais des mille vents, une façade effectivement, car derrière il n'y a rien, à part un tunnel qui permettait à la femme du roi de la rejoindre depuis son harem pour contempler, à travers les moucharabiehs des fenêtres le spectacle de la rue... Ca me rend songeuse, l'histoire de cette femme enfermée, invisible aux yeux du monde, laissant les siens scruter de loin l'agitation de la ville et palpiter la vie, et nous deux posant de l'autre côté de cette même façade, dans une mise en abîme bizarrement inversée...

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