Premier jour à Jaipur,
la « ville rose » : carrément déçue par cette
ville bordélique et crade, pas entretenue, chaussées défoncées,
égoûts à ciel ouvert dans certaines ruelles, mauvaises odeurs, et
un rose pas si rose que ça.. Une ville pas si vielle j'apprends,
construite au 19e siècle et sacrément délabrée. Heureusement le
lendemain on fait une balade en vélo aux aurores, ce qui permet de
l'appréhender autrement qu'en rikshaw bruyant ou en marchand les
pieds dans les immondices.
Le tour est chouette, on pose devant la
façade du palais des mille vents, une façade effectivement, car
derrière il n'y a rien, à part un tunnel qui permettait à la femme
du roi de la rejoindre depuis son harem pour contempler, à travers
les moucharabiehs des fenêtres le spectacle de la rue... Ca me rend
songeuse, l'histoire de cette femme enfermée,
invisible aux yeux du monde, laissant les siens scruter de loin
l'agitation de la ville et palpiter la vie, et nous deux posant de
l'autre côté de cette même façade, dans une mise en abîme
bizarrement inversée...

Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire