Nous rendons visite à
Ranji bhai, un tisseur qui file son coton lui-même. Il nous explique
qu'après avoir fait une formation à l'école d'artisans de
l'association Kala Raksha, il a compris que la valeur d'un objet sur
le marché ne tient pas nécessairement, paradoxalement, au temps
qu'on y passe et à la complexité des motifs et des techniques, mais
surtout à un bon équilibre et à la bonne répartition des
couleurs, des vides et des pleins. La corrélation entre « dur
labeur » et « succès » évidente pour lui a été
remise en question et il a appris à mieux investir sa force de
travail pour diversifier sa production.
Il nous confie que dans
un premier temps, étourdi par les perspectives commerciales de son
art liées au tourisme, il s'est engouffré dans la réalisation de
produits très commerciaux en phase avec les goûts des étrangers,
mais il en est revenu car il ne se sentait plus en accord avec son
art. A présent il diversifie ses créations et son but est de
proposer des étoffes avec lesquelles il se sente en cohérence et
qui le rendent fier, c'est le plus important, il souhaite se
respecter tout autant que son art.















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