Au fil de l'eau...

Bon voilà, j'ai atterri à Rishikesh, où je n'avais aucuuune intention d'aller.

Le plus gros des challenges quand on voyage peut-être, c'est surtout de s'en sortir au milieu de ses propres contradictions, d'arriver à se frayer un chemin à travers ses peurs, ses envies, lâcher ses ambitions, ses expectatives, ses attentes, s'ouvrir à l'impromptu, se saisir du hasard, renoncer aux exigences, se laisser porter par l'émergence de nouvelles possibilités, au risque de perdre son fil rouge, de tout faire capoter, de se perdre totalement, mais pourquoi pas au fond? S'y retrouver entre tout ça, le magma de l'incertitude, le plaisir de l'inattendu, l'inquiétude de l'inconnu, les exigences que l'on a par rapport à soi-même, les besoins réels, les paresses, les paresses nécessaires, les errances, le vagabondage, l'abandon... Un voyage intérieur dans ses propres méandres quoi! Bon, on en est encore très loin mais ça point ça point...